Quelles sont vos préoccupations concernant la sécurité des installations domotiques ?

Manon Dubois - le 29 Août 2025
Je me demandais, en fait, si d'autres personnes avaient les mêmes inquiétudes que moi concernant les objets connectés et leur vulnérabilité potentielle. On entend tellement parler de piratage, je me dis que nos données personnelles doivent être une vraie mine d'or pour les personnes mal intentionnées. Et si en plus ça permettait d'accéder à nos domiciles... Brrr... Ça fait froid dans le dos !
Commentaires (10)
Manon, votre post fait totalement écho à mes propres réflexions. On investit dans la domotique pour plus de confort et de sécurité, mais est-ce qu'on ne crée pas, paradoxalement, de nouvelles failles ? L'idée que quelqu'un puisse prendre le contrôle de mes volets, de mon alarme, ou pire, de ma caméra de surveillance, est plus qu'inquiétante. Je me demande si les fabricants prennent réellement la mesure des risques et mettent en place des protections suffisantes. On nous parle beaucoup de cryptage, de mises à jour régulières, mais est-ce que c'est vraiment suffisant face à des hackers de plus en plus sophistiqués ? Je pense qu'il faudrait une sorte de label de sécurité pour les objets connectés, un peu comme ce qui existe pour l'alimentation ou l'énergie. Un organisme indépendant qui testerait la résistance des appareils aux attaques et qui donnerait une note, histoire de pouvoir faire un choix éclairé au moment de l'achat. Parce que, soyons clairs, le discours commercial des marques est rarement objectif sur ces questions. Il faudrait se poser des questions sur l'authentification multi-facteurs, les protocoles de sécurité utilisés, et la politique de confidentialité des données. Et puis, il y a aussi la question de la formation des utilisateurs. On a beau avoir les meilleurs systèmes de sécurité du monde, si on utilise des mots de passe trop simples ou si on clique sur des liens douteux, on ouvre quand même la porte aux problèmes. Finalement, la cybersécurité, c'est un peu comme l'esthétique : ça demande de la rigueur et de l'attention de tous les instants. On peut se renseigner via un article sur la sécurité des installations domotiques pour tenter d'y voir plus clair, mais une normalisation serait bien plus efficace. Est-ce que quelqu'un ici a déjà mis en place des mesures de sécurité spécifiques pour sa domotique ? Pare-feu, VPN, changement régulier des mots de passe... Je serais curieuse de connaître vos astuces. On peut aussi se demander si certaines marques sont plus sérieuses que d'autres en matière de sécurité. Des retours d'expérience seraient les bienvenus.
C'est une excellente idée, Manon, de soulever ce point. Quand tu parles de sécurité, tu vises plus particulièrement les risques liés au piratage informatique pur et dur, ou est-ce que tu inclus aussi les problèmes de confidentialité des données personnelles (genre, les entreprises qui revendent nos habitudes de consommation) ? Parce que, pour moi, les deux sont importants, mais nécessitent peut-être des approches différentes.
C'est vrai que j'ai peut-être pas été super claire. Je pensais surtout au piratage et au risque que quelqu'un prenne le contrôle de nos appareils, genre les volets ou les caméras, comme disait RenaissanceEsthétique. Mais tu as raison, Léa45, la question de la confidentialité des données, c'est super important aussi. C'est même peut-être plus sournois, parce qu'on s'en rend pas forcément compte tout de suite.
Oui, Manon, c'est vicieux comme tu dis, parce qu'on ne voit pas tout de suite. Et puis, même si on lit les conditions d'utilisation, c'est souvent tellement technique qu'on comprend pas tout. Du coup, on coche la case sans vraiment savoir ce qu'on accepte. C'est un peu comme si on donnait les clés de notre vie privée sans le réaliser complètement. C'est une vraie question de consentement éclairé, en fait.
Vocala a raison, le consentement éclairé, c'est la base. Mais bon, faut déjà que les conditions d'utilisation soient lisibles, ce qui est rarement le cas. On dirait que c'est fait exprès pour qu'on accepte n'importe quoi sans comprendre.
CritiK a parfaitement raison. C'est un peu le serpent qui se mord la queue : on parle de consentement "éclairé", mais l'obscurité des conditions générales est souvent maintenue à dessein. Il y a aussi un autre aspect, c'est que même si on comprend les risques, on a parfois l'impression de ne pas avoir le choix. Refuser ces conditions, c'est souvent se priver du service ou de l'objet connecté. On est pris en otage, en quelque sorte.
InvestHarmonia soulève un point hyper important. C'est ce que cette vidéo illustre bien, je trouve. On se sent un peu obligés d'accepter pour avoir accès à la "magie" de la domotique, mais à quel prix ?
Dans cette vidéo, ils montrent à quel point une maison bardée d'objets connectés est vulnérable. Ça donne à réfléchir...
La vidéo est parlante, Léa45. En complément de ce qui a été dit, une solution simple pour limiter les risques liés aux objets connectés, c'est de les isoler du réseau principal. On peut créer un réseau Wi-Fi dédié uniquement à la domotique, avec un mot de passe distinct et complexe. Ça limite la propagation d'une éventuelle intrusion vers le reste de nos appareils (ordinateurs, téléphones, etc.). Et penser à désactiver les fonctions non utilisées (accès distant si pas besoin, etc.). C'est pas parfait, mais ça réduit la surface d'attaque.
InvestHarmonia, l'idée d'isoler les objets connectés sur un réseau dédié, c'est du bon sens, mais je me demande si c'est suffisant face à des menaces vraiment sophistiquées. Parce qu'en réalité, le problème de fond, c'est que beaucoup de ces appareils sont conçus avec une sécurité qui laisse à désirer. On a beau mettre en place des barrières, si la porte d'entrée est déjà ouverte, ça ne sert pas à grand-chose. C'est un peu comme mettre un antivol sur une voiture dont les fenêtres sont baissées. En 2023, on a constaté une augmentation de 300% des cyberattaques visant les objets connectés (source : Rapport annuel sur la cybersécurité domestique). C'est énorme ! Et la majorité de ces attaques exploitent des failles de sécurité connues et non corrigées par les fabricants. Il y a une étude de l'ANSSI qui a révélé que près de 80% des objets connectés testés présentaient des vulnérabilités critiques. C'est effrayant quand on y pense. Ça veut dire que la plupart de nos appareils sont potentiellement des portes d'entrée pour des pirates. Et même en isolant le réseau, si un pirate prend le contrôle d'un de ces appareils, il peut potentiellement utiliser cette brèche pour attaquer d'autres appareils sur le même réseau, ou même utiliser l'appareil comme point de départ pour attaquer d'autres cibles sur Internet. Je pense qu'il faudrait vraiment une réglementation plus stricte au niveau européen pour obliger les fabricants à intégrer des mesures de sécurité plus robustes dès la conception des appareils. Et il faudrait aussi qu'il y ait des audits de sécurité réguliers et indépendants pour vérifier que ces mesures sont efficaces. Parce que là, on est vraiment dans une situation où on laisse les clés de notre maison à n'importe qui sans vérifier s'il a de bonnes intentions. Et puis, il y a la question des mises à jour. Beaucoup d'objets connectés ne sont plus mis à jour après quelques années, ce qui les rend vulnérables aux nouvelles menaces. Il faudrait obliger les fabricants à garantir des mises à jour de sécurité pendant une durée raisonnable, par exemple 5 ans. Sinon, on se retrouve avec des appareils qui sont de véritables bombes à retardement en termes de sécurité.
Léa45, tu as raison de souligner que même avec un réseau isolé, le problème de fond persiste : la sécurité des appareils eux-mêmes. C'est comme mettre un coffre-fort dans une cabane en bois, ça retarde peut-être les choses, mais ça n'empêche pas un cambrioleur motivé de rentrer. Les chiffres que tu cites font froid dans le dos, 80% des objets connectés avec des failles critiques, c'est juste hallucinant. On se demande si les fabricants font vraiment des tests de pénétration avant de lancer leurs produits. Une réglementation européenne, c'est une bonne idée, mais il faudrait aussi que les consommateurs soient plus exigeants et qu'ils sanctionnent les marques qui ne jouent pas le jeu. Le problème, c'est que souvent, on achète un produit pour sa fonctionnalité ou son prix, sans vraiment se soucier de la sécurité. Faut dire qu'on manque cruellement d'infos fiables et compréhensibles sur ce sujet.